Forum Economique Breton 2024

FREDDIE FOLLEZOU, VICE-PRÉSIDENT DE LORIENT AGGLOMÉRATION, EN CHARGE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'EMPLOI « ADAPTER EN CONTINU NOS POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT »

Lorient Agglomération compte 25 communes, unies par un projet de territoire. Est-ce votre raison de participer à cette édition 2022 du FEB ?
L’agglomération de Lorient, avec ses 25 communes, constitue le troisième pôle économique breton. Nous souhaitons donc prendre toute notre place dans le paysage économique breton. Être présent au FEB nous permet en un temps court de rencontrer bon nombre de décideurs nationaux, dont certains sont déjà présents localement, et de porter la singularité de notre territoire. Le récent projet de territoire fait du développement économique et de la maritimité une priorité. C’est bien le sens du message que nous souhaitons faire passer au Forum. À travers les conférences, c’est aussi l’occasion d’entendre et de partager les enjeux portés par ces décideurs et d’adapter en continu nos politiques de développement.

Les missions de l’intercommunalité concernent la vie des habitants, mais aussi le développement économique des entreprises. Quelles sont vos actions phares en la matière ?
Notre territoire jouit d’une attractivité naturelle, notamment par sa façade maritime, nous ne souhaitons cependant pas d’un développement porté par le seule économie résidentielle et touristique. Le développement de l’industrie reste à nos yeux un enjeu crucial pour notre territoire : notamment à travers nos écosystèmes forts comme la transformation des produits de la mer/ de la terre, la construction et réparation navale, les composites, … Par exemple, sur cette dernière thématique, nous avons tissé entre les entreprises et la recherche publique un continuum de solutions, faisant de notre territoire la Lorient composite Valley, véritable lieu d’innovation et de développement.
À travers l’agence de développement économique AudeLor, fortement soutenue par l’Agglomération, nous proposons par ailleurs un accompagnement sur mesure des entreprises ,qu’elles soient présentes depuis plusieurs années ou qu’elles souhaitent s’y implanter. La mise en réseau des acteurs est une mission première de l’agence.

Lorient est un territoire d’excellence maritime, sur de nombreux plans. Comment encouragez-vous l’attractivité dans ces domaines très pluriels ? 
Ce territoire est effectivement singulier par la multiplicité de ses activités portuaires. La ville aux 5 ports, et aujourd’hui 6 ports avec la course au large, compte ainsi des pôles de rang international comme la pêche ou la course au large. Cette richesse unique doit permettre à nos acteurs de se nourrir des avancées des autres secteurs. La recherche sur les foils, les composites ou encore la propulsion vélique, initiée par les acteurs locaux de la course au large, irrigue aujourd’hui les mutations pour d’autres catégories de navires.
Nous sommes également fortement appuyés dans cette démarche par IDMER, centre technique de valorisation des produits de la mer et de la terre, et l’Université de Bretagne sud (UBS) qui s’oriente de façon très forte sur cette thématique maritime et ce sur des champs très divers. L’Agglomération accompagne fortement ce partenariat académique, qu’il s’agisse de la formation ou de l’innovation, avec les acteurs du territoire.

L’hydrogène maritime fait partie des filières économiques émergentes: votre vision d’avenir par rapport à cette dynamique d’innovation? Et par rapport au réseau des entreprises existantes ?
Notre territoire s’est historiquement construit autour de la mer. Il a su évoluer, malgré de fortes secousses comme suite au départ de la base des sous-marins, avec une reconversion réussie sur la course au large. Aujourd’hui encore, nous souhaitons anticiper et promouvoir les solutions d’avenir en prenant le virage de la mobilité hydrogène. Nous sommes convaincus que ce vecteur énergétique sera une solution majeure pour répondre aux enjeux environnementaux. La flotte de bus communautaire va ainsi être très rapidement décarbonée, dont certains grâce à l’hydrogène ainsi que pour l’un de nos bateau-bus. Au-delà de cette impulsion par la commande publique, notre ambition est clairement de structurer un écosystème pour permettre aux entreprises locales ou celles intéressées par l’hydrogène maritime de trouver ici un terrain d’expérimentation et de développement. Des formations liées à l’hydrogène sont d’ores et déjà en développement à Lorient au sein de l’Université de Bretagne Sud.