Forum Economique Breton 2024

SEBASTIEN RAMOS, DÉLÉGUÉ RÉGIONAL BRETAGNE - ENGIE "LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE A L'ÉCHELLE DES TERRITOIRES"

Engie est partenaire du Forum économique breton depuis sa création. Pourquoi cet engagement ? 
Engie est un acteur engagé en Bretagne depuis plus de 20 ans, avec désormais 1570 collaborateurs implantés dans la région. Ce maillage territorial nous conduit donc tout naturellement à être partenaire historique du FEB, qui poursuit les mêmes objectifs que nous : valoriser les forces vives économiques de la Bretagne. 

 Vous êtes fermement convaincu que la transition énergétique se fait à l’échelle des territoires. Pourquoi cette conviction ? 
La question de la transition passe par le développement des énergies renouvelables à l’échelon local, par les acteurs du territoire. Cette conviction est indispensable pour développer efficacement et sécuriser la production énergétique en Bretagne. N’oublions pas que la production des énergies renouvelables, à l’échelle d’un territoire, se fait dans un laps de temps qui varie de 6 à 15 ans, et que les politiques énergétiques se décident pour 20 ou 30 ans. Cette temporalité est essentielle dans notre manière de travailler avec les parties prenantes du territoire. 

 Justement, en quoi l’engagement des parties prenantes est-il primordial pour qu’un projet puisse arriver au bout ?  
Être présent et bien connaître le territoire est important, mais ne suffit pas. Engie travaille avec l’ensemble des producteurs d’énergies renouvelables, pour favoriser l’appropriation des acteurs locaux très en amont des projets, dans une logique de long terme. Pour cela, comme leader de l’éolien et du solaire, nous devons faire preuve d’exemplarité. Nous avons par exemple développé un label, reconnu par le bureau Veritas : baptisé TED – Transition Energétique Durable - qui a pour objectif de susciter l’adhésion autour des nouveaux projets. Ce label est une marque de transparence, une des valeurs clés pour que les parties prenantes décident de s’engager avec nous. Il s’agit tout autant des élus, des habitants, des entreprises, des chambres de commerce et des associations de défense de l’environnement. Nous prenons en compte cette diversité des attentes et des besoins, tout en travaillant l’appropriation et la communication auprès de ces différents publics. Installer un méthaniseur dans le nord ou le sud du Finistère ne se passe pas de la même manière ; il faut être capable d’une réelle écoute de proximité, et d’une vraie compréhension de la culture locale. 

Pourquoi la diversification des sources d’énergie en Bretagne est-elle autant une question d’urgence climatique que d’indépendance ? 
La Bretagne est un concentré des problèmes que la France, et le monde, rencontrent par rapport à l’insuffisance énergétique. L’urgence climatique est une réalité qui implique une augmentation de la production, alors même que nous ne souhaitons pas d’impact sur le climat. Deux axes s’offrent donc à nous : développer les énergies renouvelables ayant un impact neutre et accroître le traitement massif des déchets agroalimentaires et biodéchets urbains pour développer des projets biogaz performant. Sans oublier un axe transversal à toutes nos activités : la préservation de la biodiversité.