Alban Ragani, Président du MEDEF Morbihan
Les différents territoires français, européens, sont loin d’avoir les mêmes niveaux d’attractivité. Il en résulte des croissances démographiques, économiques fort différentes. Si la Bretagne a connu des périodes de faibles croissances économiques, de fortes baisses démographiques liées à des migrations de nature économique, tel n’est plus le cas depuis les années 50 – 60 avec le remarquable essor de l’agriculture et de l’agroalimentaire, le développement en Bretagne, initié par de remarquables visionnaires et par plusieurs gouvernements successifs, de l’informatique et des télécommunications.
La Bretagne de 2024 est le fruit de cette dynamique conjuguant secteurs primaires et secondaires et nouvelles technologies, comme en atteste le fort positionnement cyber de la Bretagne. L’histoire de ces six décennies nous a été favorable mais qu’en sera-t-il de ces prochaines décennies ? Nous ne pouvons qu’être frappés par les faibles dotations bretonnes affectées à l’enveloppe d’envergure nationale et européenne du ZAN.
En effet, quand la Bretagne a obtenu 30 ha, toutes les autres Régions ont obtenu au moins 200 ha, et souvent beaucoup plus, sur les 12 500 ha attribués, à l’instar des 2 000 ha attribués à la Région Hauts de France.
Finalement, la Bretagne a obtenu 207 ha, dotation bien faible au regard de ce qu’ont obtenu les autres Régions. Dès lors se pose la question du dynamisme économique actuel et à venir de la Bretagne, de son attractivité ? La Bretagne est-elle en train de sortir du concert des meilleures régions, en termes de croissance industrielle, en termes d’opportunités de développement ?
Compte tenu de tous ces éléments, il nous semble essentiel que chaque responsable politique, chaque chef d’entreprise, etc. réaffirme par la parole, par l’action, son attachement au développement d’une économie de production, industrielle, sobre et vertueuse, mais aussi performante et compétitive.
