Il est où le bonheur ? Voilà un titre, un questionnement, bien singulier pour notre si cher Forum Economique Breton qui traite d’économie, de réussites entrepreneuriales, de politiques publiques... Concepts a priori bien éloignés de l’idée de bonheur, propre à chaque individu, qui touche à la vie personnelle, à l’intime et à ce rapport si particulier que chacun entretient avec la vie, avec les autres, avec sa famille mais aussi avec le monde, les arts, la culture, la spiritualité...
Pour autant, l’environnement dans lequel nous vivons, peut favoriser ou empêcher le bonheur : le contexte géopolitique, la situation économique et sociale nationale, régionale ou locale, son environnement familial et professionnel, sont déterminants pour accéder ou plutôt tenter d’accéder au bonheur. Un sondage effectué en janvier 2020 par l'Ifop pour le média en ligne Philonomist révèle que 82 % des salariés français estiment que leur entreprise est responsable de leur bonheur. Quelle responsabilité pour nous, chefs d’entreprise !
Un tel résultat oblige, certes les chefs d’entreprise et les cadres dirigeants, comme par exemple engager son entreprise sur la voie de la RSE, mais aussi les responsables politiques dont nous attendons légitimement qu’ils créent les conditions les plus favorables au développement des entreprises, à leur compétitivité, à leur pérennité, à leur profitabilité, gages de sérénité des salariés.
« LE BONHEUR EST AVANT TOUT UNE AFFAIRE PERSONNELLE »
Ainsi, nous - responsables, chefs d’entreprise, élus, etc. - avons en main une partie des déterminants du bonheur de nos salariés et au-delà, de l’ensemble de la population. Mais une partie seulement. Ne demandons pas l’impossible aux chefs d’entreprise, aux décideurs politiques ; le bonheur est avant tout une affaire personnelle. Pour autant, ceux qui sont en situation de responsabilité, chefs d’entreprise, élus, peuvent, par leurs décisions, par leurs choix stratégiques, créer les conditions d’un environnement plus ou moins favorable au bonheur. D’ailleurs, la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 n’affiche-t-elle pas que « l’objectif est le bonheur de tous rendu possible par un environnement politique, juridique, économique et social, qui le permet ». Cette quête du bonheur peut sembler d’autant plus difficile à atteindre que la conscience des enjeux, des défis, qui se posent à chacun est forte : réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, menaces et attaques des régimes autoritaires sur nos démocraties, banalisation de la menace nucléaire, etc. En d’autres termes, peut-il y avoir en ce premier quart de XXIème siècle un bonheur intelligent ? Jean Rostant, écrivain, académicien, scientifique, estimait que non : qu’une bonne intelligibilité du monde ne permet pas le bonheur.
« LA RESPONSABILITÉ DE CHACUN DE BIEN VIVRE ENSEMBLE »
Rappelons que pour nombre de peuples opprimés, le bonheur ne peut émerger hors de la démocratie, hors de sociétés qui ont hérité de la philosophie des Lumières, où prévalent l’émancipation par la raison, le refus de l’obscurantisme, la démocratie, l’économie de marché, la liberté entrepreneuriale, la liberté contractuelle, en d’autres termes, la Liberté, consubstantielle à l’individu, l’Egalité de droits et d’opportunités qui est une aspiration collective et individuelle et enfin la Fraternité qui rappelle la responsabilité de chacun au bien vivre ensemble. Il nous semble que les conditions du bonheur sont d’autant plus accessibles que les individus vivent dans des sociétés où prévalent l’universalisme, l’égalité de droits et la démocratie. Autant de conditions qui permettent une conscience éclairée de la situation qui se présente au monde et à ses habitants, à commencer par le réchauffement climatique qui appelle des décisions collectives et individuelles courageuses, fortes, puissantes.
Rappelons que pour nombre de peuples opprimés, le bonheur ne peut émerger hors de la démocratie, hors de sociétés qui ont hérité de la philosophie des Lumières, où prévalent l’émancipation par la raison, le refus de l’obscurantisme, la démocratie, l’économie de marché, la liberté entrepreneuriale, la liberté contractuelle, en d’autres termes, la Liberté, consubstantielle à l’individu, l’Egalité de droits et d’opportunités qui est une aspiration collective et individuelle et enfin la Fraternité qui rappelle la responsabilité de chacun au bien vivre ensemble. Il nous semble que les conditions du bonheur sont d’autant plus accessibles que les individus vivent dans des sociétés où prévalent l’universalisme, l’égalité de droits et la démocratie. Autant de conditions qui permettent une conscience éclairée de la situation qui se présente au monde et à ses habitants, à commencer par le réchauffement climatique qui appelle des décisions collectives et individuelles courageuses, fortes, puissantes.
Sinon, comment imaginer vivre dans un bonheur éclairé, instruit, tant les défis et menaces sont nombreux ? Dans ce contexte, la Bretagne peut présenter un cadre et un environnement plus favorables au bonheur avec une qualité de vie, des infrastructures, un environnement maritime, une histoire et une culture communes, qui favorisent une harmonie, une cohésion, un « vouloir vivre ensemble » qui constituent une vraie richesse collective. Ainsi, si le bonheur intelligent semble difficile à atteindre, vivre en Bretagne permet sans doute de s’en rapprocher, avec la devise suivante : « Si tu veux trouver le bonheur, cherche-le en Bretagne ! ».
À SUIVRE : les tribunes de Christine Lozachmeur, Présidente du MEDEF Finistère, Franck Perrin Morel, Président du MEDEF Côtes d’Armor, Eric Challan Belval, Président du MEDEF Ille-et-Vilaine, Alban Ragani, Président du MEDEF Morbihan