Vous êtes partenaire du FEB pour la première fois cette année. Quels sont les liens de votre groupe avec la Bretagne ?
Ils sont historiques ! Je dis souvent que Lacroix est un groupe armoricain, entre la Bretagne et les Pays de la Loire. Notre siège est à Nantes et en Bretagne, nous employons 300 personnes, soit le quart de notre effectif français. Nous y avons le centre de gravité du groupe en termes de recherche et développement, avec des implantations dans l’agglomération rennaise, mais aussi à Quimper et Saint-Brieuc. C’est un ancrage historique, qui s’inscrit dans la durée, au cœur d’un écosystème breton riche de nombreuses compétences dans nos métiers de l’électronique et du numérique.
Pouvez-vous présenter votre groupe et ses métiers ?
Nous sommes une entreprise familiale, cotée en bourse, un équipementier technologique qui réalise 450 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 60% à l’international et qui emploie 4000 personnes dans une dizaine de pays. Notre ambition : devenir le leader des fournisseurs d’équipements électroniques et connectés industriels. Le groupe est organisé autour de trois activités : Electronics, dans laquelle nous concevons et fabriquons des équipements électroniques pour nos clients dans de nombreux secteurs industriel, automobile, domotique, aéronautique, défense et médical, City, qui traite de la ville intelligente, et Environment, qui regroupe les sujets liés à l’eau et à l’énergie... Dans ces deux derniers métiers, nous proposons à nos clients des solutions destinées à optimiser le fonctionnement de leurs infrastructures, avec beaucoup de logiciels embarqués, et plus récemment de l’intelligence artificielle… Nos solutions se retrouvent par exemple dans la voirie et les systèmes de signalisation pour la gestion du trafic routier et de l’éclairage public, mais aussi dans des équipements de réseaux d’eau ou d’énergie : 7 à 8 châteaux d’eau sur 10 en France sont équipés de nos systèmes, et le tiers des éoliennes en Allemagne est télé-géré par nos solutions.
Qu’allez-vous présenter au FEB ?
Nous voulons partager notre ambition avec l’écosystème économique breton. Notre plan stratégique à horizon 2025 consiste à quasiment doubler de taille, pour atteindre 800 millions d’euros de chiffre d’affaires. Les cinq prochaines années seront décisives et pour y parvenir, l’apport de nos équipes basées en Bretagne sera essentiel. Notre stratégie est clairement liée à notre capacité de développer nos activités et nos investissements, notamment en Bretagne, qui peut devenir une véritable terre d’expérimentations, pour aider au passage à l’échelle de nos innovations. C’est dans cet esprit que nous envisageons de créer un campus d’innovation dans la région pour être davantage encore connecté avec l’écosystème.
Vous allez également être confrontés à des enjeux de recrutement et de formation ?
C’est évident ! J’insiste sur ce point essentiel de la formation, initiale et continue. Je crois au développement d’une « Silicon valley de l’Ouest », et pour cela il faut encourager les filières de formations de qualité à nos métiers, dont on a pu mesurer combien ils étaient « critiques » dans une logique de souveraineté industrielle. C’est tout l’enjeu de ces années passionnantes, sur fond de transition énergétique et écologique qu’il faut absolument accompagner.
Propos recueillis par Xavier Debontride