Dans quel état d’esprit abordez-vous cette deuxième édition du FEB, dont vous êtes à nouveau partenaire cette année ?
Il faut chasser en meute et n’oublier personne. Nous devons être positifs et enthousiastes. Je veux incarner cet enthousiasme, en tant que financeur et développeur économique, mais aussi en étant à la tête d’une entreprise leader en matière de transitions, qu’elles soient numériques, environnementales, commerciales… L’accélération sur tous ces sujets, il faut la saisir maintenant. Je trouve d’ailleurs qu’à cet égard, le plan de relance porte mal son nom. Pour la grande majorité des acteurs économiques, c’est en réalité un plan d’accélération, pour aller plus vite. Il s’agit d’être audacieux en cette période compliquée.
Vous le savez, BPGO est membre des Dirigeants Responsables de l’Ouest, nous sommes leaders sur les chemins de la transition. Les DRO ont ouvert 11 chantiers de transformation, nous avons choisi de les déployer en interne. Ainsi, nous avons pris l’engagement de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 50% en dix ans. Cela implique de faire des choix radicaux.
Vous parlerez de toutes ces initiatives au FEB ?
Oui, au FEB, nous allons partager du concret. Nous travaillons notamment sur les mobilités, en réfléchissant au travail distant, à domicile ou dans des tiers lieux. Nous ouvrons ainsi gratuitement nos bureaux dans nos sièges de Rennes et de Nantes, aux salariés d’entreprises clientes, qui peuvent venir travailler et réduire leur temps de trajet en évitant les embouteillages. C’est une petite mesure en soi, mais si nous sommes nombreux à le faire, cela peut vraiment avoir un impact significatif.
Il existe, à notre échelle, un autre levier d’action : nous sommes présents dans 12 départements de l’Ouest sur 360 sites, et nous sommes propriétaires de la moitié d’entre eux. C’est là que nous pouvons intervenir sur les espaces verts, sur la production d’énergies renouvelables en installant des panneaux photovoltaïques sur nos toits… Nous pouvons aussi agir sur l’alimentation, via la restauration collective. Nous servons 900 repas par jours dans nos deux sites centraux, en encourageant le local, le bio, les produits de saison. C’est un coût que nous pouvons assumer, pour le bien-être de nos 3000 collaborateurs.
Ces derniers sont moteurs de cette transformation. Nous avons 150 salariés qui se sont portés volontaires pour mener des expérimentations concrètes.
Quels sont toutefois vos motifs d’inquiétude à la veille de la rentrée ?
Même si j’observe un excellent état d’esprit, très positif, chez les entrepreneurs que nous accompagnons, je note deux points préoccupants, concernant les tensions sur les matières premières et la main d’œuvre dans plusieurs secteurs. Nous le constatons nous-mêmes, nous recherchons en permanence entre 30 et 40 personnes, et nous allons dépasser les 200 contrats d’apprentissage à la rentrée. À ce propos, j’encourage vraiment les entreprises à accueillir des apprentis dans une logique de formation et de transmission de compétences.
Propos recueillis par Xavier Debontride