Le MEDEF Bretagne s’engage cette année encore aux côtés du FEB. Pourquoi est-ce important pour vous ?
Le FEB est un événement majeur pour la Bretagne. Ce temps fort permet aux entrepreneurs bretons de se retrouver à ce moment propice de la rentrée, pour échanger, partager, s’inspirer. Le MEDEF Bretagne est membre du comité d’orientation stratégique du FEB. Nous serons présents sur plusieurs séquences : lors de la séance d’ouverture, pour faire un point détaillé sur la conjoncture économique bretonne, nous participerons à une table ronde sur l’attractivité, nourrie par l’étude Reloc’h que le MEDEF Bretagne a cofinancée, et notre vice-président national Fabrice Le Saché s’exprimera le 9 septembre sur les perspectives économiques. Je tiens également à souligner la forte mobilisation du MEDEF régional, des quatre MEDEF départementaux et des branches régionales pour faire de ce rendez-vous un succès.
Qu’en attendez-vous ?
On vient au FEB pour se retrouver, mais aussi pour écouter la parole des entrepreneurs. Nous avons besoin de sources d’inspiration et c’est le rôle des grands témoins. L’année dernière, les dirigeants de PME étaient dans la salle, mais cette année, ils viendront également témoigner, de toute la Bretagne.
Quel est l’état d’esprit des patrons bretons en cette période singulière ?
Il est bon ! Il l’était déjà il y a un an, malgré les incertitudes. Le chômage est historiquement faible dans notre région (6,5%), le plus faible de France, 1,5 point sur la moyenne nationale. De nombreux secteurs sont proches du plein emploi, notamment dans le numérique. Toutefois, il reste des points d’inquiétude : l’envolée du coût des matières premières, qui pénalise le secteur de la construction, ou la difficulté de recruter dans les métiers en tension. Il suffit de voir le nombre d’affiches « ici, on recrute ! » placardées sur les façades d’entreprises bretonnes pour s’en convaincre !
La Bretagne s’en sort donc plutôt bien ?
Oui, elle a su faire preuve de résilience durant la crise sanitaire, elle affiche une forte croissance démographique, elle doit continuer de répondre à des enjeux stratégiques en matière de transitions, d’aménagement du territoire, de création de valeur, etc. Et nous avons la chance que la crise n’ait pas altéré notre identité, nous avons su rester mobilisés et solidaires.
Le modèle agro-industriel breton est toutefois critiqué et parfois violemment remis en question. Que répondez-vous à ses détracteurs ?
Nous sommes tous très attachés au fait que l’économie bretonne repose sur une agriculture et une industrie agroalimentaires performantes. C’est ce qui lui a permis de nourrir 20 millions de personnes durant la crise. Dire cela, ce n’est pas nier la nécessité de faire évoluer les pratiques pour tenir compte des indispensables enjeux environnementaux et sociétaux. Désormais, le consommateur demande à la fois des produits sécurisés, accessibles, identifiés, et de plus en plus locaux. Les attentes liées aux transitions écologiques sont aussi partagées par les entreprises, qui s’engagent dans des démarches RSE et définissent leur raison d’être. Il y a d’ailleurs peu de secteurs qui ont autant fait évoluer leurs pratiques que le monde agricole et agroalimentaire.
Que vous inspire le thème « Tous à la relance ! » ?
Nous devrions, à terme, retrouver une vie normale, sans la crainte d’une crise sanitaire qui viendra perturber nos activités. Les entreprises sont prêtes, elles se sont approprié de nouvelles méthodes de travail, notamment grâce au numérique et au télétravail. Il faudra trouver un nouvel équilibre dans les mois qui viennent. En Bretagne, nous ne manquons pas d’atouts. Pour nourrir le débat des régionales et inspirer l’action du président élu, nous avons publié 125 propositions, dans l’idée de renforcer la Bretagne au sortir de la crise et de permettre le maintien, voire le retour, de certaines activités productives et créatrices d’emplois sur les territoires. C’est un enjeu de souveraineté économique.
Qu’est-ce qui fera à vos yeux le succès du FEB les 8 et 9 septembre à Saint-Malo ?
Cette réussite passe par la fréquentation, bien sûr, mais aussi par la qualité des échanges. Il y a toute l’année de nombreux événements en Bretagne, mais le FEB est le seul où tous les entrepreneurs bretons peuvent se retrouver en un même lieu pour discuter de l’avenir !