Pouvez-vous nous présenter Sodero Gestion et Novapuls, ainsi que le lien qui les unit ?
BP : Sodero Gestion est une société de gestion, filiale de la Caisse d'Epargne Bretagne-Pays de la Loire. Nous gérons environ 200 millions d’euros sur 120 participations. Notre métier consiste à accompagner les entreprises du Grand Ouest, sur leurs sujets de haut de bilan sur l’ensemble du cycle de vie de l’entreprise. Présent depuis 20 ans en Pays de Loire sur le Capital innovation, nous avons décidé l’an dernier de dupliquer le véhicule initialement présent en Pays de la Loire pour étendre notre activité en Bretagne. A travers Sodero Venture, le fond de capital innovation en Bretagne, l’objectif est de soutenir des sociétés innovantes bretonnes ayant un potentiel de croissance. Mais bien souvent les entreprises en mesure d’accélérer ne savent encore comment procéder ni à quelle vitesse se lancer. C’est donc pour cette raison que nous avons créé Novapuls il y a maintenant 3 ans.
HJ : Novapuls et Sodero opèrent dans une logique de duo. Novapuls accompagne les entreprises innovantes en début de parcours après quoi Sodero Capital innovation peut prendre le relais grâce à une levée de fonds réalisée aux côtés d’autres investisseurs. Nous sommes donc, chez Novapuls, concentrés sur le développement des jeunes pousses à travers l’acquisition de premiers clients, la stratégie financière, la préparation à la levée de fonds et la structuration de l’équipe. Nous aidons les entreprises à passer de 0 à 1 !
BP : L'idéal est d'arriver à accompagner l'entreprise sur l'ensemble de sa durée de vie, que ce soit au début, puis en phase de développement, et enfin sur la transmission. Nous sommes présents sur l’ensemble des secteurs d’activité en privilégiant une logique de réseau et d’écosystème afin de mettre en relation des startups avec des entreprises de plus grande taille.
Sodero et Novapuls sont des nouveaux venus dans l'univers du FEB. Pourquoi rejoindre l'aventure FEB cette année ?
HJ : Novapuls est très engagé dans les écosystèmes bretons et ligériens. Nous nous sommes implantés à Rennes en novembre 2021 et il nous paraissait naturel de nous positionner dans cette 3e édition du FEB. L'idée est de consolider notre place au sein de l'écosystème breton en tant qu’accompagnateur des entreprises innovantes. C'est aussi une manière d'étoffer la proposition du FEB, auprès de cet écosystème de jeunes entreprises, alors que l’évènement était jusque-là plutôt dimensionné pour des entreprises au stade de maturité plus avancé. Une occasion également pour nous de faire rencontrer ces acteurs de tailles diverses pour qu’ils partagent leurs enjeux respectifs.
BP : Nous cherchons à ce que chaque structure puisse s’acculturer des sujets d’une autre, alors que les entreprises ne dialoguent pas forcément en dehors de leurs différents réseaux ou secteurs d’activité. En effet, pour nous, créer cette synergie permet de sensibiliser les entreprises aux nouvelles dynamiques en termes d’innovation au sens large. De grands groupes ou des acteurs publics peuvent repenser leur travail à travers la collaboration avec des startups, TPE, PME ou ETI. De même, les plus petites sociétés peuvent aussi apprendre comment financer leur transition écologique ou numérique à l’exemple des « grands ».
Novapuls va notamment parrainer la communauté Innovation. Quelle sera sa fonction pendant le FEB ?
BP : Nous souhaitons créer du lien entre startups, petites, moyennes et grandes firmes. Ce qui représente d’ailleurs bien l’ADN de Sodero. Nous sommes nous-mêmes une petite structure au sein d’un groupe plus large, qu’est la Caisse d’Epargne, avec aussi ce côté startup incarné par Novapuls. Ainsi, nous comptons exporter ce modèle de fonctionnement aux entreprises très hétérogènes que nous accompagnons sur le territoire. Régulièrement nous constatons que le croisement des besoins, des solutions et les échanges d’expériences favorisent les transitions écologiques, énergétiques, agricoles ou numériques. De cette façon les communautés d’entreprises évitent de s’enfermer sur leurs propres écosystèmes.
HJ : Au-delà du partage de vécu, les ateliers et pitchs que nous proposerons au FEB permettront de transmettre l’énergie entrepreneuriale du startuper à des acteurs qui ne baignent pas dans l’innovation. C’est une manière de challenger la posture de ces derniers, afin qu'ils ressortent de l'événement avec une envie de faire bouger les lignes. D’après nous il y a une vraie adéquation entre notre mission et le concept du FEB.
Le FEB sera d'ailleurs le lieu et le moment du dévoilement d'une grande enquête sur les attentes des entreprises de la région. Pouvez-vous nous en dire plus ?
HJ : Nous allons rencontrer une centaine d’acteurs représentatifs de toutes les forces vives qui font le tissu entrepreneurial de la Bretagne. Dans le détail il y aura des acteurs publics impliqués dans les transitions ou dans l'accompagnement des projets innovants, des acteurs issus de l'écosystème startups, des petites entreprises, PME, ETI et grands groupes du territoire. L'objectif, à l'issue de ces entretiens, est d’avoir une vue d'ensemble des enjeux, en termes d’innovation, pour chacun de ces acteurs. Nous souhaitons savoir sous quel prisme ils envisagent l’innovation, comment ils la mettent en œuvre et ce qui leur manque en termes de financement, de compétences et d’accompagnement pour atteindre leurs ambitions de transformation. En clair, nous voulons identifier tous les besoins qui seront ensuite les fondements de nouvelles collaborations bretonnes. A l’occasion du FEB nous mettrons donc sur la table le fruit de ces entretiens pour mener des actions de co-construction, avec les acteurs, lors de nos ateliers et rencontres.