Regardons nos fractures avec lucidité. Nous ne nous parlons pas assez, nous créons des silos, des mondes parallèles où la voix de l’autre ne porte pas, où plus rien n’est audible. Nous cherchons en vain à déterminer qui a raison et qui a tort, qui est dans l’action et qui dans la réaction. Nous regardons le détail, et perdons l’évidence. Il nous faut réapprendre à faire ensemble. Ce qui est vrai pour une société, l’est aussi pour une entreprise, une association, un destin individuel. Et, dans cette reconstruction, chacun doit prendre sa part. Nos réussites ne peuvent être, in fine, que collectives. 

Le FEB est une réponse, modestement, à notre échelle. Le FEB c’est un collectif engagé, agissant. Un collectif démocratique, ou chacun s’exprime sur la même scène. Nous voulons faire. Faire ensemble. Prendre notre part de risque, traiter des sujets du réel. L’emploi, le logement, les transitions, le vivre ensemble, non pas comme une succession de thèmes, mais dans une logique globale, convergente. Une approche où l’emploi et l’attractivité se traitent conjointement avec les sujets de transport et de transitions énergétiques ; où éducation et culture répondent à intégration. 

Le forum, c’est la place publique, celle où l’on parle des sujets concrets. La théorie bien sûr, mais placée au service du réel, et non pas comme une succession de concepts hors sol. Nous sommes jugés sur nos actions, sur notre capacité à transformer le réel. A l’issue de ces deux journées, nous aurons faits du FEB un succès si nous réussissons à tenir cette promesse.